Au Mali, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) vient d’évoquer le retrait des troupes françaises du pays, comme principale condition pour accepter de négocier la paix avec le gouvernement de Bamako.
« Nous sommes prêts à engager des négociations avec le gouvernement malien, dont le président a annoncé son souhait de négocier (…) Nous n’avons pas d’autre condition préalable pour prendre part à ces négociations que la fin de l’occupation raciste et arrogante des Français », dit le GSIM dans un communiqué publié par sa plate-forme al-Zallaqa et authentifié lundi par le Centre américain de surveillance des sites jihadistes, SITE.
Principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, le GSIM décrit sa prise de position comme une réponse à la demande exprimée par les Maliens lors de récentes manifestations contre la présence française.
Il estime d’ailleurs que le gouvernement malien « devrait retirer l’invitation formelle » faite aux Français et « déclarer ouvertement la fin de la présence de Barkhane et des troupes de la Minusma sur son territoire ».
Les conflits armés au Mali ont fait depuis 2012, des centaines de morts et des centaines de milliers de déplacés. Un accord avait été signé en 2015 avec les rebelles séparatistes du nord, mais le pays reste en proie aux agissements des groupes jihadistes, aux tensions intercommunautaires qui ébranlent l’autorité de l’Etat.