Déjà reporté sine-die début mars, le double scrutin législatif et référendum constitutionnel en Guinée-Conakry pourrait se tenir le 22 mars 2020, selon une proposition faite ce jeudi, par la Commission électorale (CENI).
Ce référendum constitutionnel est dénoncé par l’opposition qui y voit une simple manœuvre du président Alpha Condé pour se maintenir au pouvoir, et les conditions de son organisation sont fortement critiquées, notamment le fichier électoral qui contiendrait près de 2,5 millions d’électeurs fictifs.
Ces élections étaient initialement prévues pour le 1er mars dernier, mais ont été reportées à 48 heures du vote. Lundi, le président de la Commission électorale nationale indépendante, Amadou SalifKébé, avait proposé le 15 mars comme nouvelle date pour le la tenue du vote, mais la Cour suprême a rejeté sa requête, selon un arrêt publié ce jeudi.
La Commission électorale s’est à nouveau réunie jeudi et a «entériné la date du 22 mars pour la tenue du double scrutin législatif et référendaire», a déclaré le porte-parole de la Céni, Aly Bokar Samoura.
Mais cette nouvelle date devra encore recevoir l’approbation de la Cour constitutionnelle avant d’être officialisé par décret présidentiel.
Cependant, de nombreux experts jugent encore ce délai “trop court” dans la mesure où le problème des 2,5 millions d’électeurs fictifs n’est toujours pas réglé. Il est recommandé à la CENI de radier ces électeurs qui «ne disposent d’aucune pièce justificative».