Quatre personnes ont été tuées ce dimanche 22 mars, dans les violences qui ont émaillé le double scrutin controversé, législatives et référendum constitutionnel organisées hier dimanche en Guinée-Conakry.
Le vote a été en effet, entaché de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants qui se sont attaqués aux bureaux de vote, ont saccagé puis incendié le matériel électoral dans plusieurs villes de la Moyenne Guinée et dans des quartiers de Conakry favorables à l’opposition, selon un compte rendu du ministère guinéen de la Sécurité.
Ce dernier précise que plusieurs individus ont été interpellés pour «des faits de trouble à l’ordre public, détention et utilisation d’armes à feu, destruction de biens privés et publics, incendie, coups et blessures volontaires et rébellion».
De son côté, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) opposé au projet de réforme constitutionnelle voulu par le président Alpha Condé, évoque un bilan plus lourd de 10 morts lors des heurts de ce dimanche.
Le FNDC a appelé ses partisans à « intensifier les manifestations » ce lundi 23 mars et demain mardi 24 mars, avec pour objectif ultime «le départ du dictateur Alpha Condé».
L’opposition voit en ce référendum, une machination d’Alpha Condé pour se maintenir au pourvoir, même si l’intéressé met plutôt en avant une «modernisation» de la Constitution guinéenne.