Le Coronavirus vient d’atteindre la Libye, un pays déjà martyrisé par un conflit armé qui oppose le Gouvernement d’union nationale (GNA) et les rebelles de l’est conduits par le général Haftar.
Un premier cas de contamination au coronavirus a été confirmé hier mercredi, par le ministre de la Santé du GNA basé à Tripoli, la capitale qui n’a pas donné de détail, ni sur le patient ni sur la localité où ce cas a été détecté.
Ce mercredi 25 mars, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a appelé les parties prenantes au conflit libyen «à cesser toutes les hostilités et à se concentrer sur la lutte contre le nouveau coronavirus».
«La MANUL appelle à une désescalade immédiate, y compris la cessation des hostilités, la démobilisation des forces et l’arrêt de l’afflux de combattants et d’armes étrangères. Les Libyens doivent se concentrer sur la lutte contre le COVID-19», a préconisé la MANUL dans un communiqué.
Dans son document, elle déplore le fait que les attaques et les contre-attaques en Libye «continuent d’infliger de nouvelles souffrances et de faire des victimes civiles, au moment où le monde entier est engagé dans la lutte contre la propagation du COVID-19, qui a submergé plusieurs pays pourtant bien dotés en ressources ».
La Libye avait pourtant pris des mesures anticipées contre l’arrivée de cette pandémie, en décidant notamment de fermer les lieux publics et d’instaurer un couvre-feu nocturne, alors que les combats se poursuivaient en banlieue sud de la capitale, Tripoli.