Au Niger, l’opposant Hama Amadou en prison depuis novembre 2019, vient de retrouver sa liberté, à la faveur d’une grâce présidentielle accordée à une centaine de détenus dont il fait partie, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus au Niger qui compte au moins 22 cas confirmés dont 3 décès à Niamey.
Au total, ce sont 1.540 détenus que le président nigérien Mahamadou Issoufou a décidé de gracier « pour des raisons humanitaires et pour désengorger les maisons d’arrêt ». L’acte vise également à éviter une propagation de la pandémie du coronavirus en milieu carcéral au Niger.
Rentré de son exil français fin 2019, l’opposant nigérien Hama Amadou purgeait depuis novembre, le reste de sa peine de huit mois de prison ferme sur douze pour trafic international d’enfants avec le Nigeria. Il avait dénoncé un procès politique, assurant qu’on voulait l’écarter de la course pour la présidentielle de 2020.
Il avait déjà été incarcéré à Filingué en novembre 2015 à son retour d’un premier exil. En mars 2016, entre les deux tours de la présidentielle à laquelle il était arrivé deuxième sans pouvoir faire campagne en raison de son incarcération, il avait été autorisé à se rendre en France pour des raisons de santé, marquant ainsi le début d’un exil de 3 ans.