Le directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a été entendu ce mercredi 7 avril devant la Cour d’appel de Kinshasa puis écroué aussitôt au centre pénitentiaire de Makala, au sud de la capitale.
Le directeur de cabinet, Vital Kamerhe était entendu sur sa gestion des fonds alloués au programme d’urgence du président congolais. Ce programme concernait des travaux de construction de grands ouvrages promis par le nouveau chef de l’État dans son agenda des 100 premiers jours.
Des ONG ainsi que la société civile congolaise dénoncent des attributions de marchés publics de « gré à gré » par Kamerhe, et le soupçonnent même de détournements de fonds.
Le parquet explique que si Vital Kamerhe a été auditionné, c’est parce qu’il est «non seulement l’ordonnateur des dépenses de la présidence, mais aussi, parce que jusqu’en septembre 2019, c’est lui qui contrôlait d’une main de fer les finances de ce programme » du président Tshisekedi.
Leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe devrait être le dauphin de Félix Tshisekedi pour la présidentielle de 2023, selon un accord conclu entre les deux camps en novembre 2018 à Nairobi avant la présidentielle du 30 décembre 2018.
En attendant la conclusion des enquêtes, l’inquiétude a gagné les rangs de l’UNC qui dénonce une campagne de diabolisation et d’« acharnement » contre son leader, Kamerhe.