Le ministère tchadien des Affaires étrangères a tenté ce dimanche de désamorcer la polémique provoquée par les récents propos du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno qui évoquait le retrait de ses troupes engagées dans la lutte contre les Djihadistes en Afrique.
Dans une vidéo diffusée vendredi, le président tchadien s’était plaint que son pays est «seul à supporter tout le poids de la guerre» contre les terroristes, notamment Boko Haram.
Il a regretté que plusieurs de ses soldats soient morts «pour le lac Tchad et pour le Sahel» et annoncé qu’«à compter d’aujourd’hui, aucun soldat tchadien ne participera à une opération militaire en dehors du Tchad».
Ces déclarations ont provoqué moult réactions d’indignation et d’inquiétude sur le continent. Mais dans un communiqué officiel ce dimanche, le ministre tchadien des Affaire étrangères et porte-parole du gouvernement, Mahamat Zene Cherif a estimé que les propos du président Deby ont été «sortis de leur contexte» et «interprétés de façon erronée».
«Il n’a jamais été question pour le Tchad de se désengager» de la force multinationale mixte (FMM) engagée contre Boko Haram, ni de la force conjointe du G5 Sahel ou encore de la mission de l’Onu au Mali (Minusma), a-t-il assuré.
Le retrait des soldats tchadiens concernera «seulement l’engagement militaire individuel des Tchadiens et uniquement la zone du bassin du lac Tchad».
Les troupes tchadiennes, classées parmi les plus efficaces dans la région, continueront donc à participer aux missions conjointes contre le terrorisme, même si le président Deby estime qu’« il n’y a pas un seul membre de Boko Haram aujourd’hui au Tchad ».