La Conférence des évêques du Togo (CET) a condamné l’arrestation ce mardi, de l’opposant Agbéyomé Kodjo, appréhendé à son domicile dans la capitale, Lomé.
L’opposant qui revendique sa victoire au dernier scrutin présidentiel, a été arrêté dans la matinée de ce mardi lors d’une descente «musclée» des forces l’ordre à son domicile, après avoir manqué deux convocations successives du Service d’investigations de la Gendarmerie (SCRIC).
Les évêques dénoncent cette arrestation « dans des circonstances de brutalité et de violence perpétrées par les forces de défense et de sécurité, qui se sont introduites chez lui (Kodjo) en défonçant son portail d’entrée ».
Ils s’insurgent également contre les « flagrantes violations des Droits de l’homme, les violences physiques et autres traitement inhumains et dégradants infligés aux citoyens à cette occasion ».
L’opposant poursuivi pour «atteinte à la sûreté de l’Etat » et « troubles aggravés à l’ordre public», a passé sa première nuit en garde-à-vue à la gendarmerie et devrait poursuivre son audition par le Procureur de la République ce mercredi.
Les évêques du Togo ont exigé sa libération « immédiate », convaincus que face à cette crise consécutive à l’élection présidentielle du 22 février 2020, «l’option à privilégier reste celle de la recherche d’une solution politique».