Le Premier ministre du Lesotho, fortement ébranlé par l’enquête pour le meurtre de sa femme, a confirmé ce jeudi, qu’il allait bien démissionner au plus tard fin juillet, comme il l’avait déjà promis.
Dans une déclaration à la presse, Thomas Thabane dit espérer « que les préparatifs pourront être bouclés le plus vite possible, avant la date-limite que je me suis moi-même fixée ».
Thabane a évoqué son âge avancé pour justifier la nécessité pour lui de respecter le délai qu’il s’est fixé. « Le travail de Premier ministre requiert une bonne perception sensorielle, ainsi que rapidité et force physique. En raison de mon âge, je ne suis plus aussi énergique qu’auparavant », a-t-il expliqué.
Le controversé Premier ministre est fortement soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat de sa première épouse, Lipolelo Thabane, le 14 juin 2017. Sa nouvelle conjointe, Maesaiah Thabane, est aussi formellement accusée par la police de ce meurtre où serait impliquée « ainsi que huit autres personnes qui se trouvent au Lesotho et en Afrique du Sud », selon le commissaire de police adjoint, Paseka Mokete.
Le parti de M. Thabane, la Convention de tous les Basotho (ABC) et la coalition au pouvoir exigent depuis le départ du Premier ministre, qui a finalement accepté d’abandonner son poste, mais pas avant fin juillet.
Sur médiation de l’Afrique du Sud voisine, la coalition gouvernementale s’est engagée à permettre un retrait «digne» du Premier ministre, dont l’option d’exil en Afrique du Sud après sa démission, serait même fortement envisagée.