Le président de la Banque africaine de développement (BAD) a brisé le silence ce mercredi, pour clamer son innocence face aux accusations de prévarication portées contre lui par des employés anonymes de la banque.
Dans un communiqué, le patron de la BAD a déploré des « tentatives sans précédent de ternir (sa) réputation », tout en assurant qu’il était « innocent » et qu’il continuera à travailler avec tous les actionnaires de l’institution financière, notamment les Etats-Unis d’Amérique qui réclament une nouvelle enquête indépendante.
Akinwumi Adesina qui est accusé de « comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel et favoritisme », a été disculpé début mai, dans un rapport du Comité d’éthique de la BAD qui a conclu à l’issue d’une enquête interne, que l’accusation « ne reposait sur aucun fait objectif et solide ».
Lundi, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a exprimé de «sérieuses réserves» dans ce dossier suggérant qu’«une enquête plus approfondie est nécessaire pour que le président de la BAD bénéficie du soutien et de la confiance complets des actionnaires ». Il estime que les accusations sont trop « graves » et « précises » pour être prises à la légère.
Ces accusations sont portées dans un document d’une quinzaine de pages, portant la signature «d’employés» anonymes de la BAD, qui tiennent Adesina, l’auteur de diverses malversations, notamment de favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians.
Dans son communiqué ce mercredi, l’accusé s’est dit « confiant sur le fait qu’une procédure juste et transparente, en accord avec les règles de la Banque, prouvera enfin que je n’ai pas violé le code d’éthique».