La justice du Burundi vient de valider la victoire d’Evariste Ndayishimiye à l’élection présidentielle du 20 mai dernier, malgré les contestations de l’opposition et les doutes de l’Eglise catholique.
La Cour constitutionnelle du Burundi a en effet annoncé ce jeudi les résultats définitifs de cette élection, avec des chiffres quasiment conformes à ceux précédemment proclamés par la Commission électorale.
Selon ces résultats définitifs, Evariste Ndayishimiye, candidat de la majorité présidentielle et dauphin du président sortant, Pierre Nkurunziza, est élu dès le premier tour du scrutin avec 68,72% des voix. L’opposant Agathon Rwasa du Conseil national pour la liberté (CNL) obtient 24,19% des voix et est classé deuxième.
Ce dernier avait déjà contesté les résultats provisoires donnés par la Commission électorale, évoquant des « fraudes massives qui ont émaillé cette mascarade électorale ». Mais ce jeudi, la Cour constitutionnelle a déclaré que les plaintes contre les résultats provisoires déposées par Rwasa n’étaient pas fondées et donc sont «nulles et non avenues».
Fin mai, les évêques catholiques du Burundi avaient eux aussi évoqué des «fraudes massives» et déploré « beaucoup d’irrégularités quant à la liberté et la transparence du processus électoral ainsi qu’à l’équité dans le traitement de certains candidats et des électeurs ».
Evariste Ndayishimiye devient donc le successeur officiel de Pierre Nkurunziza qui a dirigé le Burundi depuis 2005 avant de se retirer volontairement. Le nouveau président élu devrait être investi en août pour un mandat de sept ans renouvelable une fois.