La Ligue arabe devrait se réunir au courant de cette semaine, pour réfléchir à une solution dans la crise qui secoue la Libye, alors que l’Egypte menace d’intervenir aux côtés des forces rivales du maréchal Khalifa Haftar) contre les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) qui ont remporté plusieurs batailles ces derniers jours.
Vendredi dernier, le Secrétariat général adjoint de la Ligue a annoncé cette réunion ministérielle des pays membres pour cette semaine, sans préciser de date exacte. Seule certitude, c’est qu’il s’agira d’une rencontre par visioconférence convoquée à la demande de l’Egypte.
Grand soutien du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen et bête noir du GNA, l’Egypte a annoncé samedi dernier, que «toute intervention directe (en Libye) est devenue légitime au niveau international, que ce soit au regard de la charte de l’ONU sur la légitime défense ou qu’elle se base sur la seule autorité légitime élue par le peuple libyen: le Parlement libyen» basé à Benghazi dans l’Est libyen.
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a même estimé que «si le peuple libyen nous demande d’intervenir, c’est un signal envoyé au monde que l’Egypte et la Libye partagent (…) des intérêts communs, la sécurité et la stabilité».
Le Caire avait milité en faveur d’un cessez-le-feu après que les forces du maréchal Haftar aient été chassées du nord-ouest de la Libye, signant l’échec de leur offensive sur Tripoli lancée en avril 2019. Elle propose une trêve prévoyant le départ des «mercenaires étrangers» et le démantèlement et le désarmement des milices.