La Ligue Arabe s’est prononcée ce mardi en faveur de l’Egypte dans l’affaire du Grand barrage éthiopien de la Renaissance (GERD) sur le Nil, où le pays peine à s’entendre avec le Soudan et l’Ethiopie, initiateur du projet.
La construction de ce barrage long de 1,8 km et haut de 145 m sur le Nil a été entamée en 2012 par l’Éthiopie, pour un coût de quatre milliards de dollars. Il est censé, dans l’esprit des Ethiopiens, commencer à produire de l’électricité d’ici fin 2020 pour être complètement opérationnel d’ici 2022.
Mais l’Égypte est fortement opposée à ce projet, compte tenu de sa grande dépendance du Nil pour répondre à ses besoins en eau, alors le Soudan est favorable, espérant que le GERD lui fournira de l’électricité et contribuera à réguler les crues du fleuve. L’Éthiopie, quant à elle, considère ce barrage comme indispensable à son développement économique et à son agriculture.
Lors d’une réunion extraordinaire par vidéo conférence ce 23 juin, la Ligue Arabe a affirmé que la sécurité hydrologique de l’Égypte et du Soudan faisait « partie intégrante de la sécurité nationale arabe », et a rejeté « toute action ou mesure qui affecterait les droits de chacun à bénéficier des eaux du Nil ».
Elle a exhorté pour ce faire les trois pays à reprendre des « négociations de bonne foi, visant à parvenir à un accord équitable qui tienne compte des intérêts de toutes les parties», et a mis en garde également contre toute «décision unilatérale» au sujet dudit barrage.