Le Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (GTDA/ONU) a pointé la « responsabilité » de l’Algérie dans la détention arbitraire et la torture infligée à l’opposant à la direction du polisario, El Fadel Breica.
La « responsabilité de l’Algérie est engagée tant qu’El Fadel Breica était à Tindouf, sur le territoire algérien et donc sous la compétence territoriale de l’Algérie », ont souligné les experts onusiens, dont les conclusions accablantes illustrent le degré d’implication des responsables algériens dans le soutien et la couverture du mouvement séparatiste du polisario.
Estimant que la détention arbitraire de Breica n’a pas de base légale, le groupe de travail de l’ONU a demandé à l’Etat algérien de faciliter une visite à ses experts afin d’ouvrir une enquête approfondie à ce sujet.
La décision du GTDA/ONU intervient à la suite de la plainte d’El Fadel Breica contre l’Etat algérien pour enlèvement, torture, séquestration et détention illégale pendant plus de quatre mois, sur le territoire algérien, par les milices du polisario et les services de sécurité algériens.
Breica a fait l’objet d’une sauvage répression en raison de son activisme pour la défense des droits de l’homme des populations des camps de Tindouf, notamment sa participation à un sit-in devant l’ambassade algérienne à Madrid pour connaître le sort de son cousin El Khalil Ahmed Braih, porté disparu depuis son enlèvement, en janvier 2009 à Alger, par les services de renseignement algériens.