L’ONG Human Rights Watch (HRW) vient de publier un rapport à charge contre la République démocratique du Congo (RDC), dont elle accuse les dirigeants de se servir de la pandémie de coronavirus, comme prétexte pour restreindre la liberté d’expression.
HRW affirme avoir documenté « au moins 39 cas de menaces et de harcèlement » liés à la liberté d’expression et à la liberté de la presse dans « la moitié des 26 provinces » que compte la RDC.
Elle accuse les autorités congolaises d’avoir « réprimé des détracteurs pacifiques, des journalistes et des membres de partis politiques, tout en utilisant les mesures de l’état d’urgence mises en place en raison de la pandémie de Covid-19 comme prétexte pour limiter les manifestations politiques ». Ce qui, selon Thomas Fessy, chercheur principal pour la RDC chez HRW, marque un coup d’arrêt pour les « avancées en matière de droits humains observées pendant la première année de mandat du président Tshisekedi ».
Pourtant, mardi, le Chef de l’Etat congolais a officialisé la levée de l’état d’urgence sanitaire et autorisé la reprise normale des activités dans le pays, ainsi que les manifestations. Seules les restrictions relatives aux obsèques sont maintenues.