Le président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) chercherait une sortie de crise au Mali à travers la démission des députés « mal élus » de son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM).
Recevant discrètement samedi des responsables du RPM, le président leur a demandé de convaincre les députés « mal élus » de démissionner, au risque d’une intervention politique de la CEDEAO, comme dans le cas de la Guinée-Bissau.
La démission de ces députés, y compris le président de l’Assemblée, est de nature à provoquer des élections partielles auxquelles ils pourront se présenter, estime IBK.
Un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO est prévu ce lundi, par visioconférence, à l’issue d’une médiation infructueuse de l’organisation régionale, jeudi à Bamako, pour tenter de mettre fin à la crise politique actuelle au Mali.
Ces développements interviennent alors que des informations font état de l’arrivée, récemment, de matériel anti-émeute fourni au gouvernement malien par la Guinée et l’Algérie pour aider Bamako à faire face à d’éventuelles manifestations.
Cette décision a été vivement dénoncée par le Mouvement d’opposition M5 (RFP), qui compte protester auprès des autorités guinéennes et algériennes.