Au Burundi, la Cour Suprême vient de trancher en faveur du défenseur des droits de l’Homme, Germain Rukuki, condamné en 2018 à 32 ans de prison, pour avoir participé à des manifestations contre la candidature controversée de l’ancien président, Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, en 2015.
La décision de la Cour de cassation qui vient d’être publiée, date du 30 juin, et stipule que le verdict en appel contre le prévenu était invalide. « Le juge d’appel a condamné un prévenu qui n’a pas été présenté en audience publique et donc sans l’avoir entendu présenter ses moyens de défense », a expliqué la Cour. Germain Rukuki n’avait pas comparu en première instance non plus.
L’ancien directeur financier d’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) au Burundi était condamné à 32 ans de prison, officiellement pour « participation à un mouvement insurrectionnel, atteinte à la sûreté intérieure de l’État, attentat contre l’autorité de l’État et rébellion ».
Pour les défenseurs des droits de l’Homme, il était déjà évident que « la Cour d’appel n’avait pas rendu une décision indépendante » et cette décision de la Cour suprême est une « grande victoire », même si Germain Rukuki reste en prison pour le moment et qu’aucune date n’a été fixée pour un nouveau procès.