Les Etats-Unis d’Amérique (USA) ont convoqué ce mardi l’ambassadeur du Zimbabwe à Washington, en réaction aux injures proférées contre le représentant américain à Harare par le porte-parole du parti au pouvoir.
Lundi dernier, le porte-parole de la Zanu-PF avait en effet traité l’ambassadeur américain au Zimbabwe de «voyou», et l’a accusé de soutenir et de financer la contestation dans le pays. Il a poursuivi, en menaçant que «s’il continue à s’engager dans des actes pour miner cette République (…), nos dirigeants n’hésiteront pas à lui demander de partir… Les diplomates n’ont pas le droit de venir dans un pays et de s’impliquer dans des actions subversives».
Ces propos « sont profondément offensants », a fait savoir le secrétaire d’État américain adjoint pour l’Afrique, Tibor Nagy, après la convocation ce mardi du diplomate zimbabwéen à Washington.
Au Zimbabwe, le climat socio-politique est assez tendu, à l’approche de la grande manifestation que l’opposition entend organiser ce vendredi 31 juillet, contre la corruption dans le pays. Depuis lundi, la police nationale a lancé une chasse aux militants d’opposition et aux syndicalistes, initiateurs de cette manifestation visiblement redoutée.