Les trois Etats impliqués dans les négociations à propos du Grand barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil peinent toujours à trouver un terrain d’attente, la dernière proposition de l’Ethiopie, initiateur du projet, a été rejetée.
Les négociations avaient repris lundi au niveau des experts et devraient se poursuivre au niveau ministériel le 6 août, pour tenter une énième fois de concilier le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie au tour de ce projet sur lequel Addis-Abeba mise beaucoup.
Au second jour des échanges ce mardi, le Soudan a fait état d’une lettre reçue de l’Ethiopie, dans laquelle ce dernier propose que « l’accord en discussion doit se limiter au remplissage du barrage et tout accord concernant sa gestion doit être liée à la question du partage eaux du Nil Bleu ».
Une proposition que le rejette le Soudan, y voyant « un développement important et un changement de la position éthiopienne (qui) menace les négociations sous l’égide de l’Union Africaine ». Khartoum a menacé qu’il « ne participera pas à des négociations qui incluent le sujet du partage de l’eau du Nil Bleu ».
Situés en aval du Nil, l’Egypte et le Soudan, craignant pour leur approvisionnement en eau, veulent un accord global sur ledit barrage, notamment sur la manière dont il est géré. Ce que refuse l’Ethiopie, estimant que cette infrastructure est essentielle à son développement.