Les agents électoraux enlevés mardi dernier dans le sud-est de la République centrafricaine viennent d’être libérés contre le versement d’une rançon, selon l’Autorité nationale des élections (ANE).
Ces personnes déployées par l’ANE pour le recensement électoral en prévisions des scrutins de décembre 2020, avaient été prises en otage par des éléments du mouvement rebelle de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) à Bambouti.
Ils ont été séquestrés de mardi à mercredi, avant d’être libérés «contre le paiement d’une rançon », a précisé Jean-De-Dieu Langbakpio, président du démembrement de l’ANE à Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou où se situe Bambouti.
Malgré les divers accords et efforts de paix, des groupes rebelles continuent de semer le trouble en Centrafrique. En juillet, le chef de l’UPC, Ali Ndarassa, avait promis de renoncer à la lutte armée, à l’issue d’une rencontre à huis-clos avec le gouvernement. Il s’était même engagé, entre autres, à « soutenir le processus électoral » en assurant la libre circulation des agents recenseurs de l’ANE et des différents acteurs.
Quelques jours plus tard, il a fait volte-face, estimant avoir pris cet engagement «sous la pression» du Premier ministre, Firmin Ngrébada, qui l’aurait menacé d’arrestation en cas de refus.