Les trois pays en désaccord sur le projet du Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil se donnent une nouvelle chance pour trouver un terrain d’entente à travers de nouveaux pourparlers qui s’ouvrent ce mardi 18 août 2020.
Ces nouvelles négociations entre le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie font suite à une réunion virtuelle demandée par l’Afrique du Sud dimanche et à laquelle avaient pris part les ministres des Affaires étrangères des trois Etats impactés par le mode de gestion du GRED.
Lors de cette réunion, les protagonistes ont convenu de « reprendre les pourparlers le 18 août, et de travailler à unifier les projets d’accord présentés par chacun des trois pays», apprend-t-on dans un communiqué du ministère soudanais de l’Irrigation et des Ressources en eau.
Les trois pays avaient tenté de nouvelles négociations début août, mais s’étaient une nouvelle fois séparés en queue de poissons, lorsque le Soudan a rejeté une proposition de l’Ethiopie selon laquelle « l’accord en discussion doit se limiter au remplissage du barrage et tout accord concernant sa gestion doit être liée à la question du partage des eaux du Nil Bleu».
Khartoum disait y voir «un développement important et un changement de la position éthiopienne (qui) menace les négociations sous l’égide de l’Union Africaine », et avait menacé qu’elle «ne participera pas à des négociations qui incluent le sujet du partage de l’eau du Nil Bleu».
Los de la réunion virtuelle de dimanche, le Soudan a renouvelé sa disponibilité à reprendre les pourparlers dans un esprit de solidarité africaine, mais sur la base de l’agenda que les trois parties ont précédemment convenu, et dans le « respect des principes du droit international » relatifs à l’utilisation équitable des ressources en eau, selon le communiqué.