L’Organisation des Nations Unies (ONU) vient d’établir un nouveau bilan de la situation des Droits de l’Homme au Burundi, constatant un défaut d’amélioration, même après le départ du président Pierre Nkurunziza.
Dans un communiqué ce jeudi, une commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi fait savoir qu’il a eu «très peu de changements positifs» depuis que le nouveau président, Évariste Ndayishimiye, est entré en fonction. «L’espace démocratique reste très étroit, l’impunité persiste et il n’y a aucune indication que le nombre de violations des droits de l’homme ait baissé sous le nouveau gouvernement », note Doudou Diene, qui préside la commission de l’ONU.
Il déplore, en outre, le fait que «des personnalités», pourtant soumises à des sanctions internationales parce qu’elles sont jugées responsables d’exactions commises en 2015, quand le pays a plongé dans la violence politique, soient encore « membres de la nouvelle administration Ndayishimiye». La commission d’enquête dit avoir de «bonnes raisons de penser que des crimes contre l’humanité ont été commis au Burundi sous forme de meurtres, d’emprisonnement ou autres formes sévères de privation de la liberté physique, la torture, le viol et d’autres formes de violences sexuelles tout aussi graves ainsi que des persécutions politiques ».