Le mouvement « Cameroon revolution : Paul Biya doit partir », conduit par l’opposant Maurice Kamto, devrait entamer ses actions ce mardi 22 septembre, par une «grande manifestation» populaire, malgré les interdictions du gouvernement.
Cette sortie massive à laquelle les camerounais sont conviés, est destinée, selon l’opposant Kamto, à réclamer un cessez-le-feu dans les régions anglophones du pays et la réforme du système électoral à l’approche des élections régionales prévues en décembre prochain.
Mais dans un Cameroun où toutes les manifestations sont interdites par décret présidentiel depuis le début du mois d’août, la journée de ce mardi pourrait être assez tendue.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a déjà prévenu qu’«un certain nombre de dispositions légales seront immédiatement activées au cas où des politiciens (…) oseraient poser la moindre action visant à perturber l’organisation du scrutin » du 6 décembre 2020.
L’opposition camerounaise et son leader, Maurice Kamto, jugent inopportun d’organiser ce scrutin sans avoir trouvé, au préalable, une solution à la crise qui secoue les régions anglophones du pays, où l’armée et des indépendantistes s’affrontent et s’accusent mutuellement depuis 2017.