La population civile serait la principale victime des violences en cours dans la région éthiopienne du Tigré, selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui souhaite une « enquête indépendante » pour faire la lumière sur d’éventuels « crimes de guerre ».
C’est l’ONG Amnesty International qui a tiré sur la sonnette d’alarme concernant la mort de plusieurs civils dans ce conflit qui oppose, depuis le 01 novembre, le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed au Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), le parti au pouvoir dans cette région dissidente du nord de l’Ethiopie.
Dans un communiqué ce week-end, la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a demandé « une enquête complète (…) bien que les détails du ‘’massacre’’ présumé rapporté par Amnesty International à Mai-Kadra dans le sud-ouest du Tigré n’aient pas encore été entièrement vérifiés ».
Le texte de l’ONU prévient que s’il est avéré que ces décès de civiles « ont été délibérément perpétrés par une partie aux combats actuels, ils équivaudraient bien sûr à des crimes de guerre, et il doit y avoir une pleine reddition des comptes pour ce qui s’est passé ».
Au Tigré, le Premier ministre éthiopien accuse le TPLF d’avoir déclenché le conflit en attaquant une base militaire fédérale et en défiant son autorité, tandis que les Tigréens soutiennent que sa gouvernance de deux ans les a persécutés.