Des médiations se sont proposées pour aider à mettre fin à l’actuelle escalade des affrontements armés dans la région sécessionniste du Tigré, au nord de l’Ethiopie, où l’armée d’Addis-Ababa livre une «guerre» contre des troupes insurgées locales.
Ce lundi, le porte-parole d’Olusegun Obasanjo a annoncé que l’ancien Chef d’Etat du Nigeria allait se rendre cette semaine en Ethiopie pour une « mission de médiation » entre les belligérants du conflit du Tigré. Mais Addis-Ababa et l’Union africaine (UA) ont indiqué ne pas avoir d’informations concernant cette mission de M. Obasanjo qui a par le passé mené une mission d’envoyé spécial de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC).
Le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, a également proposé ses bons offices pour des «négociations» en Ethiopie, après avoir reçu, ce lundi, le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen Hassen.
« Il faut qu’il y ait des négociations et que le conflit s’arrête», a insisté M. Museveni.
Le conflit oppose, depuis le 01 novembre, le gouvernement du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed au Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), le parti au pouvoir dans la région dissidente de Tigré.
Ahmed accuse le TPLF d’avoir déclenché le conflit en attaquant une base militaire fédérale et en défiant son autorité, tandis que les Tigréens soutiennent que sa gouvernance de deux ans les a persécutés.
Les affrontements ont déjà fait plusieurs morts et des milliers de déplacés et des ONG ont dénoncé un «massacre» de civils, poussant l’ONU à demander une «enquête indépendante» pour faire la lumière sur d’éventuels «crimes de guerre».