L’opposant ougandais Boby Wine a mis fin ce mardi, à sa campagne électorale pour la présidentielle de janvier 2021, à cause d’une nouvelle intervention musclée des forces de l’ordre ayant interrompu son meeting.
Alors qu’il avait prévu battre campagne ce mardi dans le district de Kayunga dans l’est de l’Ouganda, Robert Kyagulanyi, alias Boby Wine, a dû abandonner. Son meeting a été interrompu par des tirs de gaz lacrymogènes des forces de l’ordre ayant blessé quatre membres de son équipe de campagne.
«Nous étions censés faire campagne à Jinja aujourd’hui, mais nous sommes complètement coincés (…) L’armée et la police ont tiré sur notre voiture, tiré sur nos deux pneus et nous sommes incapables de poursuivre le programme d’aujourd’hui », a déclaré l’opposant, affirmant que les forces de l’ordre avaient fait usage de «balles réelles» et sa vie ainsi que celle des membres de son équipe étaient «ciblées».
Il a donc décidé de mettre un terme à sa campagne pour protéger ses partisans, en promettant qu’il allait s’expliquer avec la Commission électorale dont il dénonce le mutisme face aux nombreux bâtons que le pouvoir du président Yoweri Museveni lui met dans les roues depuis le début du processus électoral.
A 38 ans, Boby Wine incarne l’espoir de la grande jeunesse ougandaise et est le principal rival de Yoweri Museveni (76 ans) au scrutin présidentiel du 14 janvier 2021.
Il a été déjà arrêté à plusieurs reprises depuis qu’il est officiellement candidat à la magistrature suprême. Sa dernière arrestation a provoqué des manifestations violemment réprimées dans le pays, avec un bilan d’au moins 34 manifestants tués.