De chaudes empoignades ont éclaté ce mardi à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) se sont soldées par la mise à sac de l’hémicycle et la blessure de plusieurs députés par des proectiles.
Ces tensions au Parlement sont la conséquence de la décision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi de rompre son alliance avec son prédécesseur, Joseph Kabila, confirmant ainsi le niveau élevé du malaise qui couvait au sein de cette coalition qui, selon M. Tshisekedi, l’empêche d’exécuter convenablement son agenda.
Au Parlement, les députés pro-Tshisekedi et d’autres de l’opposition veulent faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale jusqu’ici contrôlé par le camp Kabila, majoritaire. Ils se plaignent que « le travail et la production parlementaire souffrent d’une léthargie irrationnelle. Il n’y avait pas l’intention de faire avancer les choses ». Les débats sur la pétition introduite dans ce sens ont été houleux et ont dégénéré en barrages.
Des centaines de policiers ont été déployés à l’hémicycle et sont parvenus à séparer les protagonistes qui ont ensuite vidé la salle. Le doyen désigné par les pétitionnaires a proposé que les pétitions contre le bureau de l’Assemblée soient examinées le jeudi 10 décembre.
En annonçant sa rupture avec le camp Kabila, le président Tshisekedi a fait savoir qu’il allait nommer un «informateur» dont la mission sera d’identifier une nouvelle coalition gouvernementale possible au sein des députés. A défaut, le dirigeant congolais précise qu’il n’aura d’autre choix que de dissoudre l’Assemblée nationale.