Les dirigeants soudanais n’ont pas caché leur soulagement après le retrait effectif de leur pays de la liste noire des USA, un objectif impératif pour cet Etat qui voudrait redonner un nouveau souffle à son économie et se repositionner sur l’échiquier diplomatique.
Les répercussions de cette décision des USA sont palpables pour le Soudan où le régime de l’ancien président Omar el-Béchir avait fermé beaucoup d’issues pour l’épanouissement du pays.
«Nous revenons dans la communauté internationale. Cette décision nous aidera à mettre en œuvre les programmes prévus pour la période de transition», se réjouit le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok.
Son ministère des Affaires étrangères souligne de son côté, que « cette décision ouvre largement la porte à une confirmation du retour mérité du Soudan au sein de la communauté internationale, et elle apporte une forte impulsion aux efforts en cours pour se débarrasser du fardeau hérité de l’ancien régime et pour réintégrer le Soudan aux systèmes financier et bancaire mondiaux ».
Autre point important relevés par le chef de la diplomatie à Khartoum, ce retrait de la liste noire des USA «qualifie également le Soudan pour une exonération de sa dette de plus de 60 milliards de dollars et ouvre la voie largement à des investissements» étrangers. Le Soudan était soumis depuis 1993 aux sanctions des USA qui l’accusaient de soutenir le terrorisme.
Pour y parvenir, Khartoum a dû concéder des sacrifices, acceptant notamment de normaliser ses relations avec Israël ou encore de payer une indemnité de 335 millions de dollars réclamée pour les familles des victimes américaines des attentats perpétrés en 1998 contre des ambassades des Etats-Unis en Afrique.