Le chef d’état-major français, le général François Lecointre a ravivé ce lundi le débat sur l’opportunité de négocier ou non, avec les djihadistes qui sèment la terreur dans le Sahel.
En visite officielle au Sahel, le général François Lecointre a laissé entendre que le principe de la métropole qui considère qu’on ne négocie pas avec des terroristes, «ne veut pas dire pour autant qu’on ne négocie pas avec un ennemi».
«Si l’on veut s’entendre un jour, s’entendre avec quelqu’un qu’on a combattu, il faut être capable de choisir le bon partenaire avec lequel s’entendre, celui qui est représentatif, qui est légitime», a-t-il répondu aux journalistes qui l’interrogeaient sur la possibilité de dialoguer avec les groupes armés djihadistes qui sévissent au Sahel.
Dans cette lutte contre le terrorisme, le général français estime qu’«un jour», il faudra penser à « un accord politique qui se fera avec des gens qui, à un moment ou à un autre, ont été les ennemis de la force Barkhane, les ennemis des forces armées maliennes… Ce n’est pas un choix des militaires, c’est un choix des politiques ».
L’option de négocier ou pas avec les groupes djihadistes fait débat au Sahel, où le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie sont confrontés à une insécurité contente.
Au Mali, les nouvelles autorités de transition ont repris à leur compte les préconisations issues de concertations nationales sur la nécessité d’un tel dialogue. Au Burkina Faso, l’opposition plaide pour ces discussions, contrairement au président Roch Kaboré.