L’opposition et la société civile gabonaises ont exprimé ce mardi leur rejet des réformes constitutionnelles portées par le Gouvernement et validées en Conseil des ministres le 18 décembre dernier.
Le projet de réforme Constitutionnelle stipule entre autres, qu’en cas de vacance de pouvoir, l’intérim du Président de la République soit assuré par le président du Sénat, celui de l’Assemblée nationale et le ministre de la Défense, contrairement au précédant texte qui attribuait ce rôle au seul président du Sénat.
Le projet du gouvernement intègre la notion d’«indisponibilité temporaire» du président de la République et accorde une immunité «à vie» au Chef de l’Etat et aux députés après la fin de leurs mandats.
Dans une déclaration ce mardi, une vingtaine des représentants des partis de l’opposition et de la société civile ont évoqué leurs inquiétudes au sujet de ces points de la réforme, jugeant notamment que l’extension de l’immunité des dirigeants au-delà de leur exercice du pouvoir «est une déviation. Elle cache la crainte de rendre compte des actes délictueux ou criminels (…) Ce qui est inacceptable».
Autre article qui irrite l’opposition, c’est celui stipulant que «le chef de l’Etat ne peut pas être jugé, recherché, détenu ou condamné pour les actes posés durant ses fonctions». Elle y voit une volonté du gouvernement de cultiver l’impunité dans le pays, appelant à «une mobilisation nationale pour barrer la route à ce plan machiavélique».