La situation demeure préoccupante à quatre jours des élections générales en Centrafrique, pays qui renoue malheureusement depuis la semaine écoulée avec ses années sombres d’instabilité et de violences.
Alors que le gouvernement de Bangui annonçait ce mercredi la reprise de la ville de Bambari des mains des groupes armés, grâce aux Casques Bleus de l’ONU, des informations évoquent des échanges de tirs entre les forces régulières et les rebelles à Boali, localité située à 100 kilomètres au nord de la capitale, Bangui. De nombreux habitants auraient fui la zone, selon plusieurs témoignages.
Ce mercredi, les Casques bleus et les forces centrafricaines ont repris Bambari, la quatrième ville du pays, aux rebelles qui s’en étaient emparés la veille, à cinq jours des élections présidentielle et législatives. Mais les populations civiles hésitent à retourner chez elles où elles sont censées voter dimanche.
Une fausse alerte de la présence des hommes armés aux portes de la capitale centrafricaine Bangui a été à l’origine hier dans la matinée, d’une grande panique et des débandades à travers la capitale. Jusqu’à ce jeudi matin, les Centrafricains vivent encore dans la crainte et l’incertitude quant aux élections du dimanche 27 décembre, scrutins que le Gouvernement n’entend pas reporter.
Des attaques ont repris en Centrafrique depuis la semaine dernière où trois groupes armés qui ont formé une coalition s’en sont pris à des axes routiers vitaux pour l’approvisionnement de la capitale. D’après le gouvernement, François Bozizé serait la main derrière ces regains d’activités des groupes armés. L’ancien président centrafricain récemment rentré d’exil avait postulé pour la présidentielle, mais sa candidature a été rejetée en raison de ses démêlés judiciaires. Avec l’opposition, il réclame le report des élections jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée aux violences dans le pays.