Le calendrier électoral en Centrafrique, a été respecté comme le souhaitait le gouvernement, mais comme plusieurs citoyens ont été empêchés de voter, l’opposition soulève des questions autour de la légitimité des futurs élus de la Nation et demande carrément l’annulation de ces élections et la reprise des scrutins.
Dans une déclaration ce 30 décembre, la Coalition de l’opposition démocratique 2020 (COD-2020), une plate-forme des partis de l’opposition centrafricaine, met en avant la faible participation des électeurs dans les provinces sous menaces des rebelles, ainsi que plusieurs irrégularités électorales liées à l’insécurité.
Pour elle, la mise en œuvre du plan de sécurisation du processus électoral, signé entre le gouvernement centrafricain et la mission des Nations Unies (MINUSCA), est un « échec total », et « n’a nullement permis d’assurer la sécurité des électeurs, des candidats et du matériel électoral sur toute l’étendue du territoire ».
La COD-2020 estime donc que l’idéal, pour l’apaisement dans le pays, n’est autre que l’annulation pure et simple des votes du dimanche dernier, et l’organisation d’une « concertation des forces vives de la nation avant la tenue des nouvelles élections ».
Le 27 décembre, seuls les électeurs de la capitale, Bangui, ont pu voter en toute quiétude. Dans d’autres localités du pays, les électeurs n’ont pas pu accéder aux urnes, à cause de la pression des rebelles armés. Mercredi, le Président de l’Assemblée Nationale a demandé que le vote soit repris dans ces localités où il a été perturbé.