Sous sanctions de l’Union européenne (UE) depuis la crise de 2015 liée aux ambitions politiques de son ex dirigeant, Pierre Nukurunziza, le Burundi va tenter de relancer sa coopération avec son principal bailleur de fonds, l’Union européenne (UE), lors d’un dialogue prévu ce 02 février 2021 à Bujumbura.
Vendredi dernier, le président Evariste Ndayishimiye avait exprimé son espoir en ces pourparlers, qui, selon lui, «devraient nous permettre de résoudre les graves problèmes qui nous empêchent de travailler, comme les mandats d’arrêt émis contre certains responsables de médias et journalistes, les problèmes de sécurité, les problèmes liés à la liberté de presse et d’expression… Si toutes ces questions sont mises sur la table (…), ce serait un progrès considérable».
Le président Evariste Ndayishimiye a pris la relève de Nukurunziza mi-2020, et a la lourde tâche de corriger l’image d’un Burundi pointé du doigt dans beaucoup de domaines, notamment la liberté d’expression ou encore les droits humains.
Ces derniers mois, il a multiplié les mains tendues à l’endroit des médias. Il y a un mois, le président Ndayishimiye a ainsi gracié les quatre journalistes de l’hebdomadaire Iwacu, condamnés à 2 ans et demi de prison en octobre 2019. Vendredi dernier, il avait tendu la main aux médias nationaux et internationaux sous sanctions depuis la crise de 2015, en demandant au Conseil national de la communication (CNC) de s’asseoir avec leurs responsables pour «trouver des solutions aux différends» qui existent.
Cette rencontre a eu lieu ce lundi 1er février 2021. «C’était une réunion de prise de contact. Le CNC va bientôt nous recevoir à tour de rôle pour qu’on trouve des solutions au cas par cas», a confié un responsable de média qui a pris part à la rencontre.