La coalition de l’opposition en Centrafrique a annoncé mardi, sa décision se «retirer entièrement des élections législatives», alors que le pays a encore besoin d’élire 118 députés au second tour des législatives, pour compléter les 22 déjà élus au premier tour de ces élections, organisé le 27 décembre 2020.
Les opposants de la Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020) dénoncent le manque de neutralité de la Cour constitutionnelle du pays, qui, «en proclamant les résultats définitifs du premier tour des législatives, en dépit de nombreuses irrégularités, des fraudes massives, des violences, législatives, a confirmé que celles-ci ont été un simulacre».
Ils disent n’avoir de choix que de se «retirer entièrement du calamiteux processus» électoral qui ne revêt plus aucune légitimité, à leurs yeux.
La Cour constitutionnelle centrafricaine a annulé lundi dernier, les résultats du premier tour des législatives dans 13 circonscriptions sur 140, pour des irrégularités. Elle a validé seulement 22 députés élus, et a demandé qu’un second tour soit organisé pour compléter les 118 sièges encore à pourvoir. Ce second tour doit avoir lieu avant le 02 mai, à la veille de la fin de la législature actuelle.
Le vote du premier tour de ces élections législatives a eu lieu le même jour que la présidentielle, dans un climat d’insécurité où les populations à l’intérieur du pays ont été empêchées par les rebelles armés de voter. Ces rebelles ont promis de marcher sur la capitale Bangui, et entretiennent depuis lors un climat de tension dans le pays.