L’un des événements marquants du 7ème sommet France-G5 Sahel qui se tient ces lundi et mardi à N’Ndjamena, est la décision du Tchad, pays hôte, de déployer 1.200 soldats dans la zone des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger pour combattre les groupes terroristes.
Cette décision, selon le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno, répond à la nécessité pour la force G5 Sahel de gagner en autonomie, indispensable pour prendre le pas sur les djihadistes.
«En matière de lutte contre le terrorisme, notre stratégie militaire gagnera en efficacité si la force conjointe du G5 Sahel et les forces armées des pays du Sahel montent en puissance», a déclaré le président Idriss Deby.
Il a invité tous les Etats membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à s’atteler à l’autonomisation de la force conjointe en la dotant des moyens financiers et logistiques. «C’est à cette condition qu’elle pourra développer toutes ses capacités opérationnelles réelles sur le terrain», a-t-il insisté.
L’autonomisation de la Force G5 Sahel est l’un des points principaux débattu par ce Sommet élargi à d’autres pays africains, et où des réflexions sont menées pour redéfinir la position de l’opération française «Barkhane», présente avec ses 5.100 hommes, dans la zone depuis plusieurs années.