L’opposant ougandais, Bobi Wine, a décidé d’annuler son recours auprès de la Cour suprême contre le dernier scrutin présidentiel, confirmant ainsi son manque de confiance en la capacité de cette institution de rendre un verdict impartial.
L’artiste musicien devenu politicien et fervent opposant au régime du président Yoweri Museveni avait saisi cette Cour, début février, pour réclamer l’annulation de l’élection, dénonçant « une fraude massive » au profit du président Museveni, déclaré vainqueur avec 58,6% des suffrages.
Mais ce lundi 22 février, l’opposant a demandé à ses avocats de retirer ce recours, accusant les juges en charge du dossier de «biais» et de «manque d’indépendance». «Nous sommes convaincus que la Cour suprême a un avis prédéterminé», a-t-il déclaré à des journalistes.
La semaine dernière, ses avocats et les juges ont passé plusieurs jours à débattre sur des questions de procédures et la Cour a décidé vendredi que la plupart des preuves soumises ne pouvaient techniquement pas être prises en compte.
Pour Bobi Wine, «le peuple d’Ouganda aura le mot final sur sa destinée. Ayant retiré notre recours devant l’injuste Cour suprême d’Ouganda, nous mettons sur la table, toutes les options légales et non violentes».