Trois autres opposants tchadiens viennent de se retirer de l’élection présidentielle du 11 avril prochain, au moment où la Cour constitutionnelle a publié la liste définitive des prétendants validés pour cette course à la magistrature suprême.
L’opposant Ngarlejy Yorongar, candidat de la Fédération, Action pour la République(FAR), a écrit ce mercredi soir sur sa page Facebook que son parti avait décidé de se retirer du processus électoral.
Même chose du côté des 13 partis de l’Alliance Victoire, la coalition de l’opposition qui avait choisi Me Théophile Bongoro comme candidat. Lui aussi se retire, tout comme Mahamat Yosko, le président du Mouvement Démocratique Africain (MDA).
Ces trois candidats font pourtant partie des 10 candidats retenus la Cour constitutionnelle sur les 17 candidatures soumises à son verdict. Sur sa liste définitive des candidats retenus, publiée ce mercredi 3 mars, on retrouve également les noms du président sortant, Idriss Deby Itno, au pouvoir depuis plus de 30 ans, et celui du principal candidat de l’opposition, Saleh Kebzabo. Mais ce dernier ne compte plus prendre part au scrutin.
Lundi dernier, il avait annoncé le retrait de sa candidature, dénonçant un climat d’insécurité après le décès de deux personnes, tuées par balles, lors de l’interpellation d’un opposant et candidat à son domicile à N’djamena.
Pour Saleh Kebzabo, un «climat d’insécurité entachera certainement la campagne électorale pour les candidats qui vont affronter celui du Mouvement patriotique du salut (MPS)», le parti d’Idriss Deby Itno, déclarant qu’il ne veut pas «servir de caution à la mascarade qui se prépare sur une grande échelle ».