Après plusieurs mois de négociations sans issue, le Soudan décide de faire appel aux Etats-Unis d’Amérique (USA) et à l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans le règlement du différend autour du grand barrage de la Renaissance Ethiopienne sur le Nil (GRED).
Khartoum a en effet adressé ce 15 mars une lettre à l’ONU et une autre aux Etats-Unis «pour leur demander d’intervenir et de jouer un rôle de médiateur pour régler les divergences concernant le barrage de la Renaissance», a informé Faisal Saleh, porte-parole du chef du Gouvernement soudanais, Abdallah Hamdok.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères précise dans un communiqué que le courrier de M. Hamdok a été également adressé à l’Union européenne (UE) et à l’Union africaine (UA), conformément à la volonté du Soudan d’avoir une « médiation quadripartite » incluant ces acteurs.
Le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie négocient sans succès les modalités de gestion et de remplissage du réservoir de ce grand barrage de la Renaissance, lancé en Ethiopie en 2011 et destiné à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique.
L’Egypte, qui dépend des eaux du Nil pour environ 97% de son irrigation et de son eau potable, considère le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau.
Le Soudan espère que le barrage régulera les inondations annuelles, mais craint que ses propres barrages ne soient lésés si la seconde phase du remplissage est enclenchée avant de parvenir à un accord.