Les éléments de l’armée et des forces de sécurité en République du Congo-Brazzaville devraient voter pour la première fois, par anticipation, ce mercredi 17 mars pour l’élection présidentielle, en attendant le vote des civils le dimanche prochain.
La Commission nationale électorale indépendante (CNEI) explique que «ce vote anticipé est juste une application de la loi qui stipule que la force publique vote en premier lieu. Ça permet de gagner certainement en temps» pour mobiliser les hommes de la défense et de la sécurité le jour du vote. Mais l’opposition et la société civile y voient plutôt une occasion créée pour «frauder» en faveur du président sortant, Dénis Sassou Nguesso.
Les leaders des partis de l’opposition s’inquiètent notamment au sujet de l’effectif réel de ces forces de défense et de sécurité dans le fichier électoral et de la manière dont les urnes seront gérées après le vote anticipé, à l’occasion du vote général du 21 mars 2021.
D’après la CNEI, le nombre de votants au sein de la force publique est estimé «entre 55.000 et 60.000 personnes», à extraire du fichier général de plus de 2,5 millions d’électeurs.