Un nouveau pas vient d’être franchi vers une paix finale au Soudan, avec la signature ce dimanche à Juba, (Soudans du Sud) d’un accord de principe, par les autorités de transition et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), l’un des derniers groupes rebelles qui réclamait que le Soudan devienne un Etat laïc.
Le texte approuvé par les deux parties reconnaît la «diversité ethnique, religieuse et culturelle» du Soudan et dispose qu’«aucune religion ne peut être imposée à qui que ce soit et l’État n’adoptera aucune religion officielle». Les deux parties s’engagent dans le même accord, à œuvrer en faveur d’«un État fédéral et démocratique» où la «liberté de culte» sera respectée.
Pour Aman Amum, secrétaire général du SPLM-N, le consensus sur le rôle de la religion dans la politique soudanaise est une «percée» qui accélérerait désormais les négociations en vue d’un règlement de paix final.
Sur le plan sécuritaire, les forces du SPLM-N se sont engagées à respecter le cessez-le-feu en vigueur depuis la chute de l’ancien président Omar el-Béchir en avril 2019. Elles devraient ainsi rejoindre l’armée officielle soudanaise à la fin de la période de transition, c’est-à-dire en 2024.