Les députés du Gabon vont prochainement se prononcer sur un projet de loi destiné à renforcer la protection notamment des femmes dans le foyer, en corrigeant certaines inégalités, et en leur donnant plus de pouvoir.
Le projet de loi porté par le gouvernement introduit la notion de «divorce par consentement mutuel» et établit l’adultère, commis par l’homme ou la femme, comme «motif de séparation pour les deux époux», alors qu’il ne pouvait être invoqué que par l’homme devant le juge dans la législation actuelle. En outre, tout fait de violence domestique à l’égard d’un conjoint pourra désormais entraîner le divorce.
La nouvelle loi voudrait également modifier le Code pénal et le Code civil qui consacrent encore aujourd’hui la prééminence de l’homme dans le couple en faisant du mari l’unique chef de famille.
L’obligeance que la loi faite à la femme gabonaise de devoir «obédience» à son mari devrait être levée, a assuré la cheffe du gouvernement, Mme Ossouka Raponda.
«Aujourd’hui, le mari est le chef de famille, la femme doit obéissance au mari et c’est le mari qui a le choix de la résidence de la famille (…) Grâce aux nouveaux projets de loi, la femme partagera avec l’homme le rôle de chef de famille», promet Mme Raponda, ajoutant qu’«il est temps qu’on renforce cette protection des femmes, en éliminant de manière progressive les discriminations et les violences dont elles sont victimes».
Ce projet de loi doit encore être voté, avant son entrée en vigueur, par l’Assemblée nationale et le Sénat fortement acquis au président Ali Bongo Ondimba.