Au Cameroun, l’opposition veut désormais travailler « ensemble » pour insuffler une nouvelle dynamique à sa lutte pour l’alternance contre le régime du président Paul Biya.
Dans cette logique, plusieurs partis importants de l’opposition dans le pays viennent d’adhérer à une charte commune qui se propose de « travailler pour une réforme consensuelle du système électoral ».
Parmi les signataires, figurent le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), le Social Democratic Front (SDF), l’Union des mouvements socialistes (UMS) et l’Union démocratique du Cameroun (UDC). Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) du leader de l’opposition, Maurice Kamto, a également paraphé le document.
En conférence de presse ce 1er avril à Yaoundé, la capitale, ces formations politiques disent vouloir « travailler ensemble dans un cadre républicain inclusif, avec toutes les parties prenantes du jeu démocratique, afin de mettre en place un système électoral nouveau ou amendé pour la stabilité et la prospérité de notre pays ».
Mais l’initiative d’une réforme électorale n’emballe pas dans le camp d’en face, c’est-à-dire le parti le pouvoir qui, en réaction à l’annonce de l’opposition, a fait savoir, dans un communiqué, que le code électoral en vigueur au Cameroun « ne subira aucun changement en dehors d’un vote à l’assemblée nationale ».