Les négociations ont repris ce dimanche 4 avril à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) pour régler les divergences autour du grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil, dont les trois pays riverains (Soudan, Egypte, Ethiopie) espèrent qu’elles aboutiront à un arrangement gagnant-gagnant pour chacun.
Les ministres éthiopien, soudanais et égyptien des Affaires étrangères ont fait le déplacement dans la capitale congolaise pour ces énièmes pourparlers placés cette fois sous l’égide du président de la RDC, Félix Tshisekedi, actuel président en exercice de l’Union africaine (UA).
Pour le président congolais, cette rencontre de Kinshasa «se fixe comme objectif de déclencher une nouvelle dynamique», tandis que le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, la considère comme étant «la dernière chance que les trois pays doivent saisir pour parvenir à un accord» qui devrait permettre de «remplir et faire fonctionner le barrage de la Renaissance dans les prochains mois et avant la prochaine saison des pluies».
L’hôte de la réunion a invité les parties prenantes à «prendre un nouveau départ, à ouvrir une ou plusieurs fenêtres d’espoir, à saisir toutes les opportunités et à rallumer le feu de l’espérance ».
Le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie négocient sans succès depuis un bon bout de temps, les modalités de gestion et de remplissage du réservoir de ce grand barrage de la Renaissance, lancé par l’Ethiopie en 2011 et appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique.
Mi-mars dernier, le Soudan avait fait appel à l’UA, ainsi qu’à l’ONU, à l’Union Européenne (UE) et aux Etats-Unis d’Amérique (USA) pour une médiation quadripartite afin de régler les différends autour de cette infrastructure éthiopienne et du partage des eaux du Nil.