La coalition rebelle qui a juré de faire tomber le gouvernement en place en Centrafrique, vient de perdre son allié de taille, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), considérée comme le plus puissant groupe armé et le plus actif du pays et qui vient d’annoncer son retrait de la coalition.
Dans un communiqué publié ce lundi 5 avril et confirmé à par le porte-parole du mouvement à Bangui, le groupe rebelle dirigé par le général Ali Darassa Mahamat «s’engage à se retirer de la coalition des patriotes pour le changement (CPC)», regrettant que «depuis le début de la crise électorale, la population souffre amèrement de l’insécurité, de la situation sanitaire, de la famine et de la non-assistance humanitaire».
Le CPC a vu le jour à la veille des dernières élections générale en Centrafrique avec pour objectif d’empêcher les scrutins, semer le chao et s’emparer de la capitale, Bangui en renversant le pouvoir en place.
Elle a réussi à perturber le vote dans plusieurs localités à l’intérieur du pays, mais les résultats ont quand même été validés, consacrant un nouveau mandat pour le président Faustin-Archange Touadéra. Ses diverses tentatives en suite pour atteindre la capitale s’étaient soldées par des échecs.
L’UPC du général Ali Darassa Mahamat est principalement actif dans l’Est de la Centrafrique où ses membres contrôlent de nombreux gisements miniers. Son retrait est un signe fort de l’affaiblissement du CPC que dirige l’ancien président centrafricain, François Bozizé.