Les nouvelles négociations entamées dimanche à Kinshasa, pour trouver une solution au différend tripartite autour du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) édifié sur le Nil bleu, se sont de nouveau soldées par un échec, malgré la médiation de Félix Tshisekedi, Président en exercice de l’Union africaine (UA) et Chef de l’Etat de la République démocratique du Congo (RDC).
Les délégations des trois pays riverains du Nil (Soudan, Egypte, Ethiopie) s’étaient pourtant accordés une journée supplémentaire de discussions ce mardi, sans pouvoir toutefois parvenir à un accord.
L’Ethiopie, principale actrice de la crise, est pointée du doigt et accusée de mauvaise foi. Lors de ces négociations à Kinshasa, le pays porteur du projet du GERD aurait rejeté en bloc toutes les propositions avancées par le Soudan et l’Egypte sur la construction de ce barrage.
Cette position, selon Ahmed Hafez, porte-parole du ministre égyptien des Affaires étrangères, «relève, une fois de plus, du manque de volonté politique en Ethiopie de négocier de bonne foi».
Les négociations de Kinshasa constituent « le premier pas sur lequel le président Tshisekedi va bâtir les alternatives et les approches de travail dans la feuille de route et le calendrier qu’il définira pour la suite », a expliqué à la presse David Tshishiku, chef des experts congolais ayant pris part aux négociations.