Au Soudan, le conseil des ministres a approuvé ce mardi 6 avril, un projet de loi abrogeant la législation sur le boycott d’Israël datant de 1958. Cette démarche de Khartoum s’inscrit dans la logique de la normalisation de ses relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, actée fin 2020.
La loi soudanaise de 1958 interdisait les échanges commerciaux avec Israël, avec des personnes de nationalité israélienne ou encore avec des entreprises appartenant à des Israéliens.
Elle interdisait également l’importation de produits fabriqués ne serait-ce que partiellement en Israël, et toute personne violant ce boycott risquait jusqu’à dix ans de prison ainsi qu’une lourde amende.
Le texte approuvé ce mardi par le gouvernement de transition soudanais vise la levée de ces restrictions, et réaffirme «la position ferme du Soudan en faveur de la solution à deux Etats avec la création d’un Etat palestinien aux côtés de celui d’Israël». Il doit toutefois être approuvé par la plus haute autorité du pays, le conseil de souveraineté, pour avoir force de loi.
Depuis la chute de l’ex-président Omar el-Béchir, le Soudan tente un retour sur la scène internationale, aidé par son rapprochement avec les Etats Unis d’Amérique (USA) qui s’était concrétisé par le retrait du pays africain de la liste noire américaine des sponsors du terrorisme, en contrepartie de concessions diplomatiques de Khartoum et la révision de sa ligne dure envers l’Etat hébreu.