L’Ethiopie va poursuivre unilatéralement son calendrier concernant son Grand barrage de la renaissance (GERD) sur le Nil, après un nouvel échec des négociations avec l’Egypte et le Soudan au sujet de cette infrastructure à polémique.
Lors d’une conférence de presse ce mercredi, le ministre éthiopien de l’Eau, Seleshi Bekele a fait savoir qu’« à mesure que la construction (du barrage) avance, le remplissage a lieu (…) Nous n’y renonçons en rien». Son pays continuera donc à remplir le réservoir du barrage, d’une capacité de 74 milliards de m3, pendant la prochaine saison des pluies, qui doit commencer en juin ou en juillet.
Le remplissage de ce barrage est l’un des principaux points de discorde entre les trois pays riverains du Nil. L’Egypte et le Soudan voulaient parvenir à un accord tripartite sur le fonctionnement du barrage avant que le remplissage ne commence. Mais l’Ethiopie affirme que ce remplissage fait partie intégrante de la construction du GERD et ne peut être retardé.
De nouvelles négociations ont eu lieu entre les trois pays du 04 au 06 avril dernier à Kinshasa, sous la houlette de l’Union Africaine (UA), actuellement présidée par le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi.
Ces négociations ont de nouveau été soldées par un échec et l’Ethiopie est pointée du doigt, accusée de « mauvaise foi » dans l’avancement des discussions. De nouveaux pourparlers devraient avoir lieu avant la fin de ce mois d’avril.