Le président sud-soudanais, Salva Kiir a dissout le week-end dernier, le Parlement du Soudan du Sud, en application de l’Accord de paix signé en 2018 avec son rival Riek Machar et les groupes rebelles.
L’opposition avait commencé à réclamer cette dissolution qui a pris plus d’un an de retard. Désormais actée, elle ouvre la voie à la formation d’un Gouvernement d’union nationale, telle que prévue par l’accord de paix.
Selon cet accord, la composition de la nouvelle Assemblée nationale devrait passer de 400 à 550 députés, dont 332 seront nommés par le président Salva Kiir, 128 par le vice-président Riek Machar et 90 par les autres parties signataires.
Egalement dissout ce week-end, le Conseil des États, l’équivalent du Sénat, devra également connaître des réformes, pour passer de 50 à 100 membres.
L’annonce de cette dissolution est donc une étape importante, mais suscite quand même de la prudence, certains craignant que cela “n’ouvre pas la voie à un long processus”, surtout que le décret de dissolution ne fixe pas de date pour l’entrée en fonction des nouvelles composantes du Parlement.