Wakit Tama, branche radicale de l’opposition au Tchad, maintient ses contestations contre les autorités de transition dans le pays, et annonce de nouvelles manifestations pour le 19 mai prochain.
Lors d’une réunion ce 11 mai à N’Djamena, cette coordination citoyenne qui rassemble des organisations de défense des droits de l’Homme, des syndicats et des partis politiques d’opposition, a tiré les leçons des manifestations qu’elle a organisées samedi dernier et qui ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre.
Cette fois-ci, Wakit Tama veut « retourner aux vieilles méthodes, c’est-à-dire que dans chaque quartier, les gens vont s’organiser pour pouvoir marcher, se regrouper, faire un discours sur un carrefour, mais pacifiquement ».
Wakit Tama juge «illégales et illégitimes» les autorités actuelles au Tchad et refuse de se soumettre aux conditions exigées pour manifester dans le pays, notamment déposer une demande cinq jours à l’avance, ou encore mettre en place un dispositif d’encadrement.
Contrairement à d’autres membres de l’opposition qui ont rejoint le gouvernement de transition, le mouvement Wakit Tama continue de dénoncer le «coup d’État constitutionnel» du Conseil militaire de transition (CMT) qui a pris le pouvoir après la mort d’Idriss Déby et demande l’ouverture d’un véritable dialogue national.