Les dirigeants du Soudan ont fait le déplacement en France, pour se concerter avec leurs partenaires à Paris, où se tient ce lundi 17 mai, une rencontre consacrée à la dette de ce pays d’Afrique de l’Est, en prélude au Sommet de Paris prévu demain mardi 18 mai.
Le Soudan a accumulé d’énormes arriérés sur sa dette, mais a récemment fait des progrès rapides vers l’annulation d’une grande partie de sa dette, dans le cadre du programme des pays pauvres très endettés (PPTE) initié par le Fonds monétaire international FMI et la Banque mondiale (BM).
Le Soudan espère ainsi attirer des investisseurs et obtenir des promesses de remboursement de ses arriérés envers le FMI, ce qui ouvrira la voie à un allégement plus large de sa dette extérieure d’au moins 50 milliards de dollars US.
Pour cela, Khartoum pourra compter notamment sur l’Arabie Saoudite qui a promis de faire pression sur les créanciers du Soudan afin qu’ils parviennent à un large accord pour réduire sa dette.
«En termes de restructuration, nous repousserons davantage les limites pour que tout le monde restructure (la dette) et donne au Soudan un plus grand répit et un soutien aux réformes », a-t-on appris de sources proches de la délégation saoudienne.
Fin avril 2021, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une proposition d’apurement d’environ 413 millions de dollars d’arriérés sur les prêts que le Soudan lui devait.
Quelques jours plus tard, soit le 10 mai dernier, le FMI a validé à son tour un plan de financement comprenant des dons en espèces et des contributions provenant des ressources internes. Toutes actions ont pour objectif d’alléger le fardeau de la dette qui pèse sur le Soudan longtemps soumis à des sanctions internationales et exclu du circuit financier mondial.